Une soupe aux herbes sauvages

Lors d’une récente sortie, consacrée à un travail collectif sur des sociotopes péri-urbains, nous avons découvert une superbe cressonnière manifestement exploitée dans un trou d’eau au bas d’un espace vert de quartier (photo ci-contre). Il est apparu que cette ressource était utilisée par des habitants du quartier, notamment par une riveraine qui l’exploite avec modération, et ponctuellement par des individus moins scrupuleux pratiquant de véritables razzias.

Un peu plus loin, nous avons rencontré une dame en train de ramasser de l’oseille le long d’un talus bordant un espace vert municipal. Elle possède un bout de jardin, mais elle aime bien sortir dans la nature pour ramasser des plantes sauvages – non seulement de l’oseille, mais aussi des orties (« délicieuses en soupe ») ou des pissenlits, ou même (c’est la saison en ce moment) quelques conopodes ou noisettes de terre. Par contre, comme la plupart des Bretons, elle ignore complètement le sureau, pourtant abondant dans le secteur et dont les fleurs comme les fruits se prêtent à des usages culinaires variés. Ces pratiques de cueillette créent du lien entre les habitants et la nature ordinaire près de chez eux, elles créent aussi du lien social et mériteraient donc d’être encouragées par un entretien minimal de la végétation spontanée.

Voir aussi Des sociotopes à consommer… sans modération.

Date de l’article d’origine : 27 mars 2013

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