Étudier les sociotopes en hiver (6) : on y arrive !

Ces derniers mois, j’ai évoqué les tentatives d’inventorier les sociotopes dans une petite ville de Bretagne intérieure, à une période de l’année a priori peu favorable à ce genre de travail. Finalement, il apparaît qu’en complétant les observations de terrain par de nombreux entretiens avec des gens de tous âges (par exemple 45 élèves de CM2, une quarantaine de jeunes, les représentants d’associations locales, des pensionnaires de l’Ehpad…), on arrive à se faire une idée assez précise de la réalité et, finalement, à produire la carte des sociotopes (ci-contre) avec les valeurs qui leur sont associées.

Pour sûr, il doit y avoir moyen d’affiner la chose en opérant à la belle saison, mais nous en savons probablement assez pour intégrer ce thème dans le projet de revitalisation de la ville, sachant qu’à part les deux parcs situés au nord et au sud du centre, il n’existe qu’une poignée de petits sociotopes qui, pour la plupart, pourraient faire bien mieux qu’actuellement – d’ailleurs leurs usagers ne manquent pas d’idées en ce sens. Je rappellerai, car j’y ai déjà fait allusion, l’existence d’un sociotope linéaire constituée par une voie verte utilisant l’emprise d’une ancienne voie ferrée : ce chemin est suffisamment large pour accueillir des activités variées et permettre à des gens d’y tenir des conversations – il apparaît vite à l’observateur que c’est là un lieu de rencontre très prisé des adultes, notamment de ceux qui y baladent leur chien, au point qu’il a une fonction de « salon vert », selon les termes de l’anthropologue Bernard Kalaora.

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