Parcourant cet après-midi un bourg rural en Morbihan, en compagnie de la maire, je tombe en arrêt devant le spectacle de la photo ci-contre, sur laquelle on voit à droite une aire de jeux jouxtant un établissement accueillant des jeunes enfants. Je m’autorise un commentaire sur la laideur et le caractère opaque de la clôture séparant cet espace du terrain limitrophe, considérant au surplus que cette clôture prive les enfants d’une ouverture sur l’environnement extérieur et les enferme dans un espace visuellement borné.
La maire me répond que cette clôture répond à un impératif réglementaire, visant à ce que les espaces accueillant de jeunes enfants soient invisibles depuis leur environnement. Elle ajoute d’ailleurs que la clôture visible au premier plan, qui donne sur un espace public, devrait elle aussi être opaque pour se conformer à ces dispositions.
De retour au bureau, j’entreprends des recherches pour savoir exactement de quoi il retourne, mais je parviens à trouver qu’un avis de la Commission nationale de Sécurité des consommateurs « relatif à la sécurité des clôtures qui délimitent les espaces publics accueillant des enfants », dans lequel il est question de franchissabilité ou de sécurité des matériaux, mais nullement de fermeture à la vue. Toutefois, il existe peut-être quelque part un arrêté ministériel, une circulaire ou une norme technique qui évoque la question. Si vous avez des lueurs là-dessus… je suis intéressé !
Je suis moi aussi souvent impressionné par le nombre de règles soit disant obligatoires que les décideurs s’imposent sans chercher à vérifier leur caractère obligatoire.
Il y a aussi une énorme confusion entre la « norme » (qui est juste un moyen pratique de formalisation) et une obligation réglementaire.