Au cœur de l’hiver, il est un sujet que l’on peut étudier assez commodément, c’est l’accessibilité physique des parcs et espaces verts. Ce thème est d’autant plus important dans la commune qui nous intéresse ces temps ci que sa population est vieillissante – je n’ai pas encore regardé la structure par âge, mais des données toutes récentes montrent 20 naissances pour 77 décès en 2022, ce qui donne une idée de la situation.
La question est précisément de savoir dans quelles conditions des personnes ayant des difficultés à marcher peuvent actuellement accéder aux espaces verts, dont la commune est plutôt bien dotée par ailleurs. Pour le savoir, une solution est d’aller interroger le personnel et des pensionnaires de l’Ehpad, ce qui va être fait dans quelques jours. Une autre possibilité est de tester soi-même, avec un déambulateur ou un fauteuil roulant, ce qui figure également au programme. Même si le testeur n’a pas lui-même d’handicap, il peut déjà vérifier si ces engins peuvent passer, et repérer les situations difficiles.
Une autre façon d’aborder le sujet est de cartographier les pentes des rues et cheminements divers susceptibles d’être empruntés. Pour cela, la fonction « profil altimétrique » de Géoportail est bien utile. J’ignore quel est son degré de précision, mais l’outil me paraît suffisamment fiable pour être utilisé dans ce type d’étude. On peut employer les longues soirées d’hiver à effectuer ces mesures pour chaque segment de rue et à les reporter sur un fond de plan (voir carte ci-contre). Je ne sais pas si la méthode est très orthodoxe, et il y a sûrement quelque part un guide méthodologique qui propose des outils plus techniques, mais cela permet au moins de repérer au premier coup d’œil les trajets rédhibitoires (pentes supérieures à 6%) et, à l’inverse, ceux qui paraissent les plus favorables. Il sera ensuite plus facile d’identifier, dans les propositions d’aménagement du centre-ville, des itinéraires à aménager en priorité pour permettre aux personnes à mobilité réduite (et aux autres !) d’accéder confortablement aux espaces verts… et aussi aux commerces.
Une autre activité pour occuper le sociotopologue en hiver ? Interroger les enfants des écoles, bien sûr ! C’est également au programme cette semaine, il en sera rendu compte prochainement.