Accès aux espaces verts : un PLU montre la voie

J’ai souvent fulminé ici contre le désintérêt dont beaucoup de documents de planification, SCOT et PLU, font preuve envers le thème de l’accès à la nature et aux espaces verts – nous avons en effet vu qu’aucune loi n’impose de le traiter, et qu’il n’est pas dans la check-list des évaluateurs et contrôleurs divers qui rendent des avis sur ces documents. C’est pourquoi je tiens à saluer les bonnes initiatives quand l’occasion s’en présente. Aujourd’hui il s’agit du PLU d’une commune plutôt rurale (6000 habitants sur 6700 ha) de l’arrière-pays lorientais, et ce PLU est en train d’être révisé par les services de Lorient Agglomération.

Dans les documents de l’état initial de l’environnement, je remarque que quatre pages sont consacrées à ce sujet, et en particulier qu’une carte analyse la qualité de l’offre d’espaces verts accessibles aux habitants du bourg au regard du temps de parcours et du type d’espace accessible : parc ou grand site naturel, espace vert de quartier, espace vert de proximité (voir ci-contre). Un travail de terrain spécifique a été conduit, entre autres afin de connaître les conditions réelles de cheminement. Il est combiné avec l’utilisation d’un système d’information géographique, permettant de connaître les temps de de déplacement pour accéder aux espaces verts.

Un parc public dans la commune étudiée.

Ce genre de document permet de repérer du premier coup d’œil les quartiers bien pourvus, où il peut être bien de faire habiter davantage de gens près de la verdure, et ceux qui sont en situation de carence, qu’il n’est pas forcément judicieux de densifier tant qu’on n’a pas trouvé de solution pour améliorer l’offre. Voilà donc un excellent outil de planification, qui est aussi pertinent dans un bourg rural en pleine croissance, comme ici, que dans une grande agglomération. De plus, le même rapport propose aussi une typologie très précise des espaces verts, qui permet de savoir exactement à quoi on a affaire.

Ce dispositif peut être complété par une démarche « sociotopes » d’observation des usages effectifs. Toutefois, on dispose déjà d’une solide base de connaissances pour prendre de bonnes décisions d’aménagement (où construire, où créer de nouveaux espaces verts, de nouvelles liaisons etc.). Cet exemple qui nous est offert par Lorient Agglomération ne pourrait-il pas faire école ?

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