Étudier les sociotopes en hiver (2)

Demain 7 décembre, journée de terrain à la recherche des sociotopes d’une petite ville de Bretagne intérieure (4800 habitants), avec des températures comprises entre 1 et 5 degrés, plus un bon petit vent de nord-est, exactement le genre de conditions qu’on n’aime pas beaucoup par ici. Mais j’ai quand même choisi un mercredi, des fois que des enfants ou des jeunes auraient envie de mettre le nez dehors…

Dans ce genre de conditions, on a intérêt à ne pas trop perdre de temps, c’est pourquoi je me suis livré à un travail préalable de « dégrossissage » consistant à repérer sur vue aérienne les espaces ouverts pouvant constituer des sociotopes potentiels, donc à visiter en priorité, sachant que chemin faisant je peux aussi tomber sur des espaces intéressants ayant échappé à ce pré-repérage. La définition du périmètre d’étude n’est pas simple, car avec les études de revitalisation de centres, c’est toujours la même chose : vous êtes supposé vous concentrer sur un périmètre resserré, mais dès que vous abordez les questions de déplacements, de trame verte et bleue, de paysages ou de loisirs, vous êtes vite entraîné vers les espaces périphériques. Donc j’ai retenu un périmètre large, allant très au-delà du centre-ville. La carte ci-dessus fait apparaître en vert les espaces ouverts pré-repérés, donc sociotopes potentiels, laissant de côté les parcelles agricoles ; en jaune, des espaces plus douteux (le cimetière, un problème classique maintes fois abordé ici, et les dépendances de l’Ehpad, dont il faudra voir si elles sont utilisées par le public général) ; et on a aussi un cercle défini par un rayon de 500 m autour du point central, au niveau de la mairie. Mais comme le périmètre est large, la carte est peu précise pour travailler finement sur les espaces du centre, c’est pourquoi j’en ai fait une autre plus détaillée pour celui-ci.

Reste donc à aller vérifier tout cela à pied, et à ajouter aussi sur la carte tous les cheminements piétonniers y compris les « informels » qui ont été tracés par des usages répétés. Pas sûr qu’une seule journée suffise alors que le soleil se couche à 17 h 21… on va bien voir. Le compte-rendu d’ici peu !