Le précédent article évoquait les charmes de la densité à taille humaine à Trentemoult, près de Nantes. Alors que j’étais en train de l’écrire, voici qu’une fidèle lectrice m’envoie une publicité pour un paysagiste (?) spécialisé en « allée / enrobé / pose de pavage », qui vante quant à lui les charmes du « être bien chez soi », derrière sa clôture en plaques de plastique noir et entouré d’une belle nappe d’enrobé qui tient en respect les mauvaises herbes et les sales bêtes.
Voilà une nouvelle illustration de l’inusable thème des « deux France » : pendant que l’une rêve de rues à vivre, de liens sociaux et d’herbes folles, l’autre ne pense qu’à se claquemurer derrière des forteresses étanches à la vue et à la vie. Mais ce modèle de l’enfermement résulte-t-il bien d’un choix libre et éclairé, comme on le prétend souvent (« C’est ce que les gens veulent »), ou au contraire d’une absence de choix qui est dictée par des intérêts économiques ? Peut-être bien qu’ « on nous inflige / des désirs qui nous affligent » …
Merci à Cécile Ferrand pour l’envoi de ce document.