…y’a des pêcheurs qui déchantent, car ne voilà-t-il pas que quelques jours après notre article intitulé « Tout est permis, même ce qui est interdit », Ouest-France d’aujourd’hui nous apprend que la « tolérance » (c’était donc ça) de la pratique de la pêche depuis les quais va cesser, suite à des problèmes entre pêcheurs professionnels et pêcheurs à la ligne. Le journal nous raconte que « pour un retraité, jeter l’ancre à Keroman, c’est un rituel entre habitués de longue date, « 40 ans que je viens ici ! ». On y taquine le maquereau, on y taquine aussi le vieux copain que l’on retrouve tous les jours ou presque. Pour parler de tout et de rien. C’est leur plaisir. » Voilà donc un sociotope vrai de vrai, ou je ne m’y connais pas. Désormais, « finie la tolérance, retour au respect pur et dur du règlement de police dans les ports de pêche qui interdit d’y pêcher ». Mais on apprend aussi que « par le passé, les anciens avaient déjà alerté le maire sur cette tolérance remise en cause. L’élu, conscient des us et coutumes, avait rappelé que la Ville n’y pouvait pas grand-chose ».
Quel merveilleux pays où l’on interdit mais on tolère, où la remise en cause de la tolérance fait que rien ne change, et où il faut à nouveau taper du poing sur la table en s’imaginant (sans illusions peut-être ?) que la Loi aura raison des « us et coutumes ». Le « respect pur et dur du règlement de police », vous avez déjà vu ça ? Maintenant, il va être très intéressant d’observer si l’hypocrite clôture entrebâillée va être fermée, si elle va ensuite résister aux probables assauts des tenants du droit coutumier, et si les pêcheurs vont retrouver leur place le long des quais. Le feuilleton est loin d’être terminé…
Date de l’article d’origine : 4 octobre 2018