(suite de la traduction de « The Social Life of Small Urban Spaces », de W.H. Whyte)
Le fait de se déplacer et celui de s’assoir, finalement, ne sont pas contradictoires mais complémentaires. C’est pour encourager les deux que les règlements d’urbanisme stipulent qu’une plaza ne doit pas se trouver à plus d’un mètre au dessus ou en dessous du niveau de la rue. Plus les mouvements entre la rue et la plaza sont simples, plus les gens auront de chances de se déplacer entre les deux, et aussi de rester et de s’assoir.
Cela est vrai aussi pour les handicapés. Si les déplacements et les aménagements sont planifiés en pensant à eux, l’endroit a des chances de mieux fonctionner pour tout le monde. Des fontaines suffisamment basses pour être accessibles en fauteuil le seront aussi pour les enfants. Des cheminements piétons rendus plus confortables aux handicapés, avec des pentes douces, des rampes ou des marches peu élevées, sont plus simples pour tous. Les nouvelles règles d’urbanisme spécifient entre autres que toutes les marches situées sur les accès principaux fassent au moins 28 cm de profondeur, moins de 19 cm de haut et que les escaliers soient bordés de rampes. Pour les handicapés, les règles demandent aussi qu’au moins 5 % des espaces asseyables soient dotés de dossiers. Il faut d’ailleurs noter que ces espaces ne leur sont pas réservés. Aucun aménagement n’est réservé. L’idée est que tout l’espace soit utilisable par tout le monde.
Photo : sur une « plaza » de Lisbonne, des sièges avec dossiers, dont la disposition facilite les conversations.