La vie sociale des petits espaces urbains : les espaces pour s’asseoir (5)

(suite de la traduction de « The Social Life of Small Urban Spaces », de W.H. Whyte)

Les hauteurs d’assise

Une préconisation que nous nous attendions à pouvoir établir facilement était celle concernant les hauteurs d’assise. Il nous semblait assez évident que quelque chose dans les 43 cm devait être proche de l’optimum. Mais de combien cette hauteur pouvait-elle être plus haute ou plus basse tout en restant asseyable ? Grâce à la pente des sites, plusieurs des corniches les plus utilisées fournissaient un assortiment de hauteurs constamment variables. La corniche frontale de la plaza Seagram, par exemple, débutait à 18 cm à un angle pour monter à 112 cm à l’autre bout. Ici il y avait une bonne chance, pensions-nous, de pouvoir réaliser une étude définitive. Par des observations répétées, nous pourrions enregistrer combien de personnes était assises à telle hauteur, et les préférences finiraient par apparaître.

Mais ce ne fut pas le cas. A un moment donné, il pouvait y avoir des grappes de gens sur une partie de la corniche et beaucoup moins sur une autre. Mais les corrélations ne durèrent pas. En cumulant les résultats de plusieurs mois d’observations, nous nous sommes aperçus que les gens se répartissaient de façon remarquablement égale quelle que soit la hauteur. Il nous fallut conclure que les gens s’assoient pratiquement n’importe où entre des hauteurs de 30 à 90 cm (1 à 3 pieds), et c’est cet intervalle qui est spécifié dans les nouvelles règles d’urbanisme. Les gens peuvent aussi s’assoir dans des lieux plus hauts ou plus bas, c’est sûr, mais cela est lié à des conditions particulières.

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