Continuons avec Rennes, où l’École nationale supérieure d’architecture de Bretagne est installée depuis 1990 sur la berge de l’Ille. Le bâtiment épouse la courbe de la rivière, ce qui est une forme d’adaptation au site naturel, mais le contact entre le pied du bâtiment et la rive de l’Ille apparaît particulièrement ingrat : le bâtiment communique avec l’étroite berge par des marches très hautes, et la berge elle-même, en plein soleil et sans aucun ombrage, ne bénéficie d’aucun élément de confort de type sièges ou tables. L’exiguïté de la parcelle d’implantation créait certes des contraintes, de même sans doute que les risques d’inondation, mais il aurait peut-être été possible de tirer un meilleur parti du site pour le confort des étudiants. Ceci m’a d’ailleurs rappelé, dans un autre genre, le triste « jardin » de l’Institut de Géoarchitecture de Brest, qui n’est pas particulièrement inspirant pour les étudiants. Une autre visite, qui sera présentée dans un article suivant, montrera que les architectes ont parfois du mal à bien concevoir le contact entre les pieds d’immeubles et les espaces verts.
Date de l’article d’origine : 23 mai 2017