Notre quatrième voyage d’étude en Suède a eu lieu la semaine dernière, avec quatorze participants d’origines professionnelles et géographiques très diverses. Ce fut l’occasion de rencontrer une nouvelle fois Alexander Ståhle, l’urbaniste auteur de la méthode des sociotopes (à droite sur la photo) et aujourd’hui engagé à plein temps dans des projets sur « la ville sans voitures ». Nous avons fait un point sur l’utilisation de cette méthode, qui a été largement employée en Suède ces dernières années et où les premiers travaux réalisés font localement l’objet de mises à jour ou d’approfondissements, comme à Stockholm ou à Göteborg.
Il apparaît que la méthode, relativement lourde à mettre en œuvre dans sa version initiale qui implique un important travail d’enquête de terrain, évolue actuellement vers des dispositifs d’enquête en ligne, permettant de collecter rapidement et à peu de frais des quantités importantes d’information, pour peu que la communication ait été bien faite. Pour cela, des outils de cartographie participative sont proposés au public. Cette méthode pose cependant le problème des personnes qui n’utilisent pas internet ou les applications de téléphonie mobile parce qu’elles ne peuvent pas, ne savent pas ou ne veulent pas s’en servir. Le fait de s’adresser uniquement à des publics « connectés » peut créer un biais dans les résultats, alors que l’enquête sur le terrain permet de rencontrer plus facilement les « invisibles » de la société.
Date de l’article d’origine : 27 septembre 2016.