Baisers en public : pas plus de 16 secondes

NB : Cet article du 15 avril 2013 reprend un article du site de PPS (Project for Public Spaces) daté du 1er avril 2013, la précision a son importance.

Citant des données selon lesquelles les baisers en public atteignent un niveau dangereux dans les rues et espaces publics de la ville, le maire de New-York, Michael Bloomberg, vient de proposer une mesure visant à limiter les « démonstrations publiques d’affection » (PDA), dans un souci de santé publique. Bloomberg admet que la propagation des PDA puisse être une conséquence involontaire des améliorations des espaces publics qui ont été un thème central de son mandat.

Dans une conférence de presse, il vient de reconnaître qu’en poussant les gens à sortir de leur voiture, on les a encouragés à se rapprocher un peu trop. « Quand nous avons démarré le mouvement, nous avons fait des études montrant que les amoureux se cantonneraient aux places du fond. Mais ce n’est pas là qu’ils sont. Les plus ferventes embrassades que nous avons observées ces derniers temps ont en général lieu dans les endroits les plus visibles, avec des couples complètement indifférents à la foule. Où que vous regardiez, vous trouvez des gens en train de s’embrasser. [NDT : ce serait même plutôt « se rouler des pelles », ou « à bouche-que-veux-tu » si vous préférez]. Pensez un peu à toutes les sortes de germes qui se répandent de cette façon ! C’est tout simplement dégoûtant ».

Le maire signale un rapport tout neuf de l’université de New-York, montrant une inquiétante augmentation (+ 34 %) de la durée moyenne des PDA dans la ville au cours des cinq dernières années.  C’est pourquoi les autorités s’orientent vers une interdiction des baisers d’une durée supérieure à 16 secondes dans les espaces publics. Un groupe d’intervention a été constitué avec des membres du département municipal de la santé et de l’hygiène mentale, de celui des parcs, et de plusieurs hautes autorités des services de police.

« Ce n’est pas qu’une histoire de mignons petits baisers sur la joue », explique Thomas Farley, responsable municipal de la santé publique. « Nous n’avons jamais vu les gens s’embrasser de cette manière dans les rues de New-York depuis les années 1970 ! ».

En réponse aux critiques selon lesquelles on est là dans un renforcement de « l’Etat-nounou », Bloomberg répond qu’il s’agit « d’encourager les gens à se contrôler » dans les espaces publics de plus en plus attractifs de New-York.

Texte traduit pour ce blog. Source : http://www.pps.org/blog/bloomberg-seeks-to-limit-the-length-of-kissing-in-public-spaces/.

 Pour un autre exemple d’enquête délirante, mais réelle cette fois, voir Love on the beach.

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