(Cet article est une contribution de Cécile Ferrand, qui a participé à la conférence « Future of Places III »).
La troisième conférence internationale « Future of Places » s’est déroulée du 29 juin au 1er juillet 2015 à Stockholm. Organisée et financée par la fondation Axel and Margaret Ax:son Johnson en collaboration avec UN Habitat (programme de l’ONU) et Project for Public Spaces, que nos lecteurs connaissent bien, cette conférence a abordé différents thèmes liés à l’avenir des espaces publics et rassemblé 438 participants de 76 nations, ainsi qu’une vingtaine d’intervenants. L’objectif était de réfléchir et de débattre sur l’intérêt de l’aménagement des espaces publics dans le cadre du développement durable des villes.
Le programme comprenait différentes sessions : présentations, débats, retours d’expériences ainsi que des ateliers de rédaction d’un document final regroupant des “messages clés”. Les retours d’expériences, ou “urban labs”, couvraient différents thèmes comme l’égalité hommes-femmes, l’enfance, la sécurité, les outils d’aménagement…
L’un des points forts de cette conférence, outre la diversité des thèmes proposés, est clairement celle des participants et des intervenants. L’une des premières interventions a été faite par deux femmes maires de pays en voie de développement : Maimunah Sharif (Malaisie) et Mary-Jane Ortega (Philippines). Toutes deux ont évoqué l’importance de l’éducation, des espaces publics ainsi que de la mixité (des genres et des classes sociales) dans les processus de développement, qu’il soit urbain ou économique. Cette intervention a été particulièrement marquante pour un grand nombre de participants occidentaux, qui n’ont pas l’habitude d’être confrontés à des exemples d’aménagement dans d’autre parties du monde. Ainsi, lorsque l’une d’elles explique que l’argent n’est pas le plus gros problème des villes développées et que la créativité peut toujours compenser le manque de moyens financiers, on ne peut s’empêcher de penser aux réactions fréquentes de responsables de nos collectivités, du genre “On n’a pas les moyens” ou “On a mieux à faire de notre argent”…
Ainsi, Future Of Places III a permis de construire une vision commune de l’avenir des espaces publics dans le développement urbain mondial en énonçant de “bonnes pratiques” et en proposant des outils d’aménagement, manifestement efficaces au vu des exemples donnés. La conférence a également permis à chaque participant de rentrer chez lui avec une meilleure compréhension du rôle des espaces publics dans l’aménagement urbain, et ceci dans des lieux et des situations variés. Enfin, elle confirme que les espaces publics concourent à répondre à des besoins universels, même si les problèmes à résoudre diffèrent évidemment selon le niveau de développement et les conditions culturelles.
Date de l’article d’origine : 27 janvier 2016.
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