Le lavoir fut jadis dans les campagnes françaises un haut-lieu de vie sociale, où les commérages allaient bon train et d’où l’on revenait l’hiver avec des engelures. Cette institution est tombée en désuétude chez nous, même si ce mode de lavage conserve çà et là quelques rares adeptes pour des articles encombrants qui ne passent pas au lave-linge. En Finlande, par contre, il semble que le lavoir reste populaire, et les autorités municipales d’Helsinki ont mis en place quatorze pontons-lavoirs publics sur les rives de la Baltique – dont la teneur en sel est suffisamment faible pour permettre le séchage. En pratique, ces installations sont essentiellement utilisées pour le lavage des tapis, qui peuvent être rincés à grande eau avant d’être essorés entre des rouleaux. Ce dispositif a visiblement du succès, et le lavoir est un lieu de rendez-vous pour des gens de tous âges qui s’activent et bavardent au milieu des sternes en pêche et des nichées de grèbes.
Pour en savoir plus sur nos lavoirs à nous, certes plus « patrimoniaux » mais aussi plus silencieux, c’est ici.
Date de l’article d’origine : 30 septembre 2015. Voir également dans ce blog, sur le même thème : radio-lavoir n’est pas encore morte et le lavoir, un vrai lieu de vie et aussi un lavoir toujours vivant.