« Beaucoup d’espaces publics semblent avoir été conçus pour être regardés mais non touchés. Ils sont nets, propres et vides – comme pour dire « pas de gens, pas de problèmes ! ». Mais quand un espace public est vide, vandalisé, ou utilisé principalement par des indésirables, c’est généralement le signe que quelque chose va de travers avec son dessin, sa gestion, ou les deux.
- 1. Le manque de places pour s’assoir : il peut obliger les gens à se mettre dans des situations inconfortables ou bizarres pour parvenir à se poser quand même.
- 2. Le manque de points de rencontre, comme des terrains de jeux ou des éléments créant un point focal (arrêt de bus, vendeur ambulant, sièges…)
- 3. Des entrées médiocres et des espaces non visibles : une entrée sombre ou étroite peut dissuader les gens de venir. Photos ci-contre : la même entrée de Bryant Park, à New-York, avant et après son réaménagement selon les préconisations de W.H. Whyte (source : PPS).
- 4. Des aménagements non fonctionnels : éventuellement disposés pour l’ornementation mais pouvant par exemple boucher un passage et obliger à faire un détour.
- 5. Des cheminements qui ne vont pas là où les gens ont envie d’aller.
- 6. La domination de l’espace par les voitures.
- 7. Des murs aveugles ou des espaces morts en bordure d’une place.
- 8. Des arrêts de transports collectifs mal implantés : installés par exemple à des endroits où les gens n’ont pas besoin d’aller (cela paraît aberrant, mais c’est un grand classique !)
- 9. Il ne se passe rien : des espaces restent vides parce que personne ne se préoccupe d’y organiser quelque événement que ce soit qui serait susceptible d’apporter de la vie. »
Traduit et adapté de « How to turn a place around », PPS 2010.
Date de l’article d’origine : 17 janvier 2013.