J’ai un peu honte d’arracher à leur contexte quelques vers du poème de Victor Hugo « A Villequier », qui fait partie du recueil « Les Contemplations » :
« Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux ;
Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Emu par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon »
…mais en relisant ce texte hier soir, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Gaston Bachelard, évoqué ici l’autre jour, et plus généralement à toutes ces « valeurs » immatérielles que l’on aime trouver dans les sociotopes – vastes étendues maritimes ou modeste square de quartier, selon ce que l’on a sous la main. Les sociotopes, ce ne sont pas que des sports, des jeux et des rires, on y trouve aussi des gens qui ont besoin d’être tranquilles, de réfléchir ou de rêver – souvent « sous les branches des arbres » ou « au bord de l’onde », même si c’est juste une vasque en ciment avec un jet d’eau anémique. Si vous avez parcouru les divers documents proposés au début de ce blog sur les valeurs de sociotopes, vous retrouverez ci-dessus des notions telles que la recherche de tranquillité, l’environnement arboré, le contact avec l’eau, la vue, la beauté florale… Décidément, Victor Hugo avait déjà tout dit.
Date de l’article d’origine : 13 septembre 2012