La semaine dernière, j’ai consacré quelques journées à une étude des sociotopes des bords de Loire à Nevers dans le cadre d’une étude d’aménagement d’une zone inondable. Cette mission ne comportait pas de volet d’enquête auprès des usagers, mais j’ai eu le temps de faire de nombreuses observations intéressantes, car la très forte chaleur (de 29 à 38 °) incitait les habitants comme les touristes à rechercher des coins de fraîcheur au bord du fleuve.
Le mode opératoire était le suivant :
1) Établir une cartographie préalable des espaces ouverts puis, à l’intérieur de ceux-ci, des sociotopes potentiels, afin de guider les investigations de terrain.
2) Planter la tente au camping municipal qui se trouve au bord de la Loire en plein cœur de la zone d’étude : c’est un poste d’observation idéal.
3) Louer un vélo, car la zone d’étude fait 7 km de long sur 4 km de profondeur.
4) Relever tous les chemins et sentiers utilisés par le public, quel que soit leur statut ; observer tous les indices d’usage dans les sociotopes potentiels ; approfondir les investigations sur les sociotopes les plus fréquentés, à l’aide du protocole d’observation de Stockholm ; passer à différents moments de la journée, y compris tard le soir.
5) Discuter avec des acteurs locaux en contact avec les usagers du site : responsable du camping, loueur de vélos et de canoës, agent de sécurité, restaurateur…
6) Utiliser soi-même le site pour prendre le petit déjeuner ou pique-niquer en plein-air, se baigner, observer les pêcheurs et les poissons, bouquiner à l’ombre avec les orteils dans la Loire, chercher et tester des bancs bien placés (ça existe !) pour lire le journal local…
7) Rentrer au bureau (dommage, c’était bien là-bas !) pour le travail de cartographie et de rédaction.
Une étape ultérieure consistera à présenter aux élus l’analyse et les propositions d’aménagement issues de ce travail. A suivre.
Date de l’article d’origine : 21 août 2012
Sociotopes en France 