Ce sujet a déjà été traité ici il y a longtemps (voir notamment Fréquentation humaine des espaces naturels et biodiversité). Pour les personnes intéressées par les aspects pratiques de l’ouverture de chemins dans une trame verte, voici une méthode de travail simple et claire, en six points extraite d’un article de J. Ahern (Greenways in the USA : theory, trends and prospects) extrait de « Ecological Networks and Greenways », Cambridge University Press, 2005 :
A. Comprendre les impacts d’un chemin. Les chemins dans les trames vertes (greenway trails) ont des zones d’influence spécifiques, il faut tenir compte des moments, de la nature et de l’intensité de leur utilisation, et de la nature des milieux traversés.
B. Dessiner les tracés avec soin. Les chemins dans les trames vertes doivent éviter de traverser des grands ensembles naturels. Ils devraient suivre, et non pas créer, des zones de perturbations autour de zones centrales protégées. La densité globale des cheminements doit être maintenue aussi faible que possible.
C. Comprendre les usagers du chemin. Ceux-ci constituent des groupes divers et hétérogènes, chacun présentant des caractéristiques uniques et importantes. Par exemple, des gens, des chiens et des chevaux peuvent tous utiliser le même chemin, chacun avec des besoins et des impacts spécifiques.
D. Gérer l’usage du chemin. C’est un processus permanent, qui doit avoir recours à toute une palette de dispositifs tels que des fermetures du chemin, des restrictions d’usage, des travaux de restauration…
E. Surveiller les impacts du chemin dans le temps. Commencer par un état initial de l’environnement et continuer par un suivi. Imposer des fermetures si nécessaire.
F. Impliquer les usagers et le public dans la gestion, notamment en incitant les gens à s’engager bénévolement dans la conception, la mise en place et la gestion du chemin.
Traduit de l’anglais pour ce blog.
Date de l’article d’origine : 21 août 2012.
Sociotopes en France 