La notion de superficie d’espaces verts par habitant n’est pas tout, d’autres critères d’évaluation sont aussi à prendre en compte. L’association américaine TPL (Trust for Public Land) a mis en place le système ParkScore, qui mesure et classe les systèmes de parcs pour les 40 plus grandes villes du pays. Cette classification utilise une formule qui donne la même importance à la superficie (le pourcentage de parcs par rapport à la surface de la ville), à l’investissement et aux services (dépenses par habitant, terrains de jeux pour 10.000 habitants), et enfin à l’accessibilité (part de la population vivant à moins de 10 mn à pied d’un parc urbain).
Alors que San Francisco, première au classement, a des notes élevées pour l’accès, l’investissement et la proportion du territoire en parcs, elle trébuche sur les terrains de jeux et la taille moyenne des parcs (8000 m²) ; sachant que le célèbre le parc Presidio fait 600 ha, la taille des autres parcs de la ville doit être particulièrement maigre. A Phoenix, en revanche, la taille médiane des parcs est de 5,8 ha, mais plus de la moitié de la population souffre de conditions d’accès déficientes.
TPS a cartographié les territoires ayant besoin de parcs, en prenant en compte la densité de population, le pourcentage de population de moins de 19 ans, et le revenu des foyers. L’association considère que les foyers modestes ont en général davantage de besoins, ce qui peut se comprendre : les quartiers aisés ont davantage d’espaces verts, de maisons avec jardin, et des rues plus sûres pour jouer.
A quand un classement comparable pour les villes françaises, et l’utilisation de cet indicateur dans les schémas de cohérence territoriale à la place de certains pseudo-indicateurs environnementaux sans grande utilité pratique ?
Article complet ici. Texte traduit et adapté pour ce blog.
Date de l’article d’origine : 4 juin 2012
Sociotopes en France 
