Un bon indice de la qualité d’un espace public, c’est la fierté que les habitants du voisinage éprouvent à son égard. Mais comment la mesurer ?
Au vu des enquêtes antérieurement réalisées dans le cadre de la méthode des sociotopes, il y a au moins deux questions qui permettent d’approcher le sujet. La première consiste à demander : « Viendriez-vous ici avec des amis ? », ou encore « Conseilleriez-vous à des amis de venir ici ? ». La seconde, c’est « Vous arrive-t-il de ramasser des déchets laissés par d’autres personnes ? » Une réponse positive à cette question est certainement révélatrice de l’attachement et de la fierté que l’on éprouve pour un lieu. Mais on se heurte peut-être ici à un problème de culture, car s’il y a des pays où des usagers d’espaces publics se dévouent à l’occasion pour ramasser les détritus des autres, il y en a aussi où cela ne se fait pas, parce que, c’est bien connu, « il y a des gens payés pour ça ».
Date de l’article d’origine : 7 février 2012. Complément du 12 mars 2020 : depuis cet article, on a vu se développer en France un mouvement de gens qui ramassent des détritus, notamment en courant. Le développement rapide des « bacs de plage » où les gens peuvent déposer des déchets ramassés sur la plage va aussi dans le même sens. Comme quoi… ça bouge !