A l’époque des grandes luttes contre l’insalubrité dans les villes, il est intéressant de voir le rôle qui était donné à « l’espace libre planté ».
Par exemple, Gaston Bardet, architecte urbaniste, écrivait dans « L’urbanisme » en 1945 dans la collection « Que sais-je » aux P.U.F., au chapitre « Problèmes d’hygiène et de confort » :
« L’espace libre planté, la « terre vivante », selon l’expression de J.C.N. Forestier, doit être réparti suivant une hiérarchie harmonieuse. Un système de parcs comprend les grandes réserves nationales ou régionales, les parcs suburbains ou urbains, les cimetières jardins (en faveur desquels Robert Auzelle tente une véritable renaissance), les jardins de quartiers, les terrains de sport ou de jeux, ainsi que les jardins d’enfants, enfin, liaisonnant le tout, les avenues-parcs qui doivent constituer un réseau ininterrompu et complètement isolé des poussières, des émanations nocives, des dangers de la circulation. Sur ce réseau de verdure indépendant doivent se brancher les écoles, terrains de jeux, terrains de quartier. »
Toujours d’actualité, non ?
Article de « Apus », date : 30 janvier 2012. Illustration : projet de réseau de parcs conçu par JCN Forestier pour Buenos-Aires, 1924. Un magnifique exemple de trame verte urbaine planifiée !