Un autre extrait de « The social life of small urban spaces », par W.H. Whyte : « Une ligne directrice nous paraissait simple à établir, c’était celle concernant la hauteur d’assise. Il semblait évident que l’optimum se situait aux environs de 17 pouces (43 cm). Mais de combien une surface pouvait-elle se trouver plus haut ou plus bas pour que l’on puisse continuer à s’y asseoir ? Grâce à l’inclinaison de certains sites, nous disposions de corniches et murets offrant des hauteurs d’assise variables. La corniche devant le bâtiment Seagram, par exemple, commençait à 18 cm à un angle et finissait à 112 cm à l’autre angle. Nous pensions tenir là notre chance de réaliser une étude définitive sur la question : par des observations répétées, nous devions pouvoir déterminer dans quelle tranche de hauteur les gens s’asseyaient le plus.
En réalité, ça n’a pas fonctionné. A certains moments, il pouvait y avoir des regroupements de gens plutôt d’un côté de la corniche, mais après plusieurs mois d’observations, il apparut que les gens se répartissaient de manière remarquablement égale sur tout la longueur, indépendamment de la hauteur. Il nous fallut conclure que les gens s’assoient à peu près n’importe où à une hauteur comprise entre un et trois pieds (30 à 90 cm), et que dans certaines conditions ils peuvent même s’asseoir plus haut ou plus bas ».
Date de l’article d’origine : 13 janvier 2012
Photo : à New-York, avril 2012, la place de l’immeuble Seagram, dont parle W. Whyte.