Une offre d’espaces ouverts accueillants et aisément accessibles depuis les quartiers d’habitat, permettant à tous les habitants de pratiquer des activités multiples, peut-elle aider à l’intégration sociale de populations immigrées ?
Il y a sûrement des gens qui ont étudié ce sujet depuis longtemps en France. Mais pour ce qui me concerne, c’est seulement le 27 septembre 2007 que je me suis posé cette question. Ce jour-là, nous étions en voyage d’étude sur les trames vertes urbaines à Stockholm, dans une lointaine banlieue peuplée majoritairement d’immigrés venus du Moyen-Orient, en lisière d’un grand parc naturel. Mårten Wallberg, permanent de l’association suédoise de protection de la nature (SNF), nous présentait le site et il nous expliqua qu’un des problèmes pour la gestion de ce territoire public était de répondre aux attentes spécifiques des populations avoisinantes, qui n’ont pas nécessairement le même rapport que les autochtones avec les espaces naturels et plus généralement les espaces ouverts. Ainsi, nous dit-il, un paysan d’Anatolie qui arrive à Akalla n’est pas spécialement porté à apprécier les sombres et silencieuses forêts de sapins que les Suédois prisent tant. Son rapport avec l’espace est a priori plus utilitaire et passe souvent par la recherche d’un terrain à cultiver, d’où l’importance d’offrir des jardins familiaux – ce qui est d’ailleurs le cas sur ce territoire. Mårten Wallberg considérait donc que si on voulait aider ces populations déracinées, qui connaissent toutes sortes de difficultés d’intégration, il fallait être attentif à leur demande et l’intégrer dans le plan de gestion du territoire.
La suite ici , car c’est trop long pour un article de blog !
Date de l’article d’origine : 29 janvier 2015