La chasse et la pêche se pratiquent dans les espaces ouverts, mais ces activités constituent-elles des valeurs de sociotope ?
S’agissant de la chasse, il s’agit à l’évidence d’un usage social important, qui présente par nature un caractère extensif et diffus sur le territoire ; mais il faut relever que l’accès des chasseurs aux terrains privés, et en particulier aux espaces agricoles, relève d’un régime dérogatoire au droit commun. Le fait de prendre en compte la chasse parmi les valeurs de sociotope aboutirait à intégrer dans les sociotopes une grande partie du territoire agricole. Ceci aurait de sérieux inconvénients et n’apporterait de toute manière rien aux chasseurs, dont l’activité n’est pas spécialement tributaire des politiques d’ouverture des espaces naturels au public (si ce n’est en négatif : l’extension des espaces naturels publics va souvent de pair avec une réduction des possibilités de chasser).
En ce qui concerne la pêche, on a affaire à une activité beaucoup moins diffuse, puisque liée à des milieux précis, et pour laquelle les modalités de déplacement dans les espaces agricoles sont plus restrictives que dans le cas de la chasse, encore que les pêcheurs disposent de davantage de droits que le promeneur lambda. Le fait d’inclure la pêche parmi les valeurs de sociotope ne paraît donc pas poser de problèmes particuliers.
Date de l’article d’origine : 6 septembre 2011
Sociotopes en France 