La plage est-elle un sociotope idéal ?

Pour : Un texte de Brian Viner, déjà cité ici pour son récent livre intitulé « Cream teas, traffic jams and sunburn : the Great British holiday »  (traduction « home-made ») :

 « Ce que je préfère sur une belle plage anglaise par une chaude journée d’été, c’est l’extraordinaire variété d’activités qui s’y déploient : les jeux de frisbee, de cricket, de football, de raquette, de catch, de « piggie-in-the-middle », les enfants qui enfouissent leurs papas dans le sable jusqu’à la tête, les papas qui fabriquent des voitures de course ou des bateaux en sable pour leurs enfants ; les cerfs-volants, le patouillage dans les rochers, la construction de châteaux de sable, les bateaux gonflables ; l’installation des pare-vent, la confection des sandwiches et le barbecue ; les allers et retours à la voiture, les toilettes publiques, la camionnette du marchand de glaces ; les disputes, les larmes et les rires. Et je ne parle pas des gens qui se tortillent pour enfiler leur maillot de bain sous une serviette juste assez grande pour cacher leurs parties intimes, un triomphe de la modestie sur la flexibilité dans lequel les Britanniques excellent. Si l’enfilage du maillot de bain sous une serviette était une discipline olympique, nous serions assurés de remporter la médaille d’or tous les quatre ans. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, c’est que je me suis trouvé sur des plages dans le monde entier, mais que nulle part ailleurs je n’ai vu un tel kaléidoscope d’activités ».

 Contre : le point de vue de l’écrivain américain Bill Bryson, quelque peu réticent à la suggestion de sa femme (anglaise) d’aller passer une journée à la plage (traduction « maison ») : « Nous allons avoir du sable dans les cheveux. Nous allons prendre du sable dans nos chaussures. Nous allons avoir du sable dans nos sandwiches, puis dans nos bouches. Nous allons nous faire brûler par le soleil et par le vent. Et quand nous en aurons assez d’être assis, nous pourrons aller barboter dans une eau tellement froide que ça nous fera mal. A la fin de la journée, nous partirons de là en même temps que 37000 autres personnes et il y aura des embouteillages tels que nous ne serons pas chez nous avant minuit. Je ferai des remarques désagréables sur ta façon de conduire et les enfants passeront leur temps à se frapper avec des objets pointus. Ça va vraiment être une partie de plaisir. » L’auteur faisait par ailleurs très justement remarquer, à propos de l’usage des pare-vent de plage en Angleterre, que si on éprouve le besoin de se protéger du vent, ce n’est pas forcément une bonne idée de vouloir aller à la plage… Mais Bryson, homme de l’Iowa, est sans doute hermétique aux subtils plaisirs de la plage en climat atlantique.

Voir aussi Love on the beach.

Date de l’article d’origine : 16 août 2011. Photo : plage sur la Baltique en Allemagne.

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