Les « raquettes » de lotissements peuvent-elles être des sociotopes ?

La « raquette », voirie en boucle qui permet de faire le tour d’un fond de lotissement en impasse, peut parfois présenter d’autres intérêts que la circulation et le stationnement des résidents. Comme il s’agit en principe d’un espace calme, on y voit souvent des enfants faire du vélo, de la trottinette, du skate… Si l’intérieur de la raquette est aménagé en espace vert, d’autres utilisations sont possibles, limitées toutefois par le fait que ce genre d’endroit est souvent envahi de crottes de chiens.

Les photos ci-contre montrent une « raquette » d’un quartier du milieu des années 1970, que j’observe depuis 45 ans. La population ayant vieilli, les enfants sont partis, quoique de jeunes ménages commencent à prendre la relève ; la raquette n’est donc plus guère utilisée quotidiennement, mais elle trouve de nouvelles fonctions : espace de stationnement lors des regroupements familiaux du week-end (nouvelle illustration du thème « Plus de voitures, moins d’enfants » déjà traité plus bas), et même espace convivial lors de la fête des voisins comme c’est le cas sur la photo du bas (les inévitables grillades sont en préparation…). Une fois l’an, ce modeste espace retrouve une réelle valeur sociale. Le reste du temps, une quinzaine de platanes périodiquement taillés en moignons par le service des espaces verts occupent le terrain, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi ils sont là puisqu’il n’y a ni bancs, ni jeux pour profiter des maigres ombrages.

 Au-delà de cet exemple, les raquettes méritent-elles d’être recensées et analysées dans des études de sociotopes ? Différentes situations peuvent se présenter.

 – si la raquette est uniquement constituée de voirie, elle n’entre pas dans le champ de la méthode (à moins bien sûr d’en décider autrement, mais en intégrant les voies de circulation dans les espaces ouverts, on complique très sérieusement la mise en œuvre de la méthode ! ).

 – si la raquette comporte un espace vert, se pose alors le problème du traitement des espaces de faible superficie. Si un seuil de superficie minimum a été mis en place (5000 m², 2000 m² ?), mais on prend alors le risque d’être confronté à des multitudes de bouts d’espaces verdâtres dont la cartographie et l’analyse prendront beaucoup de temps pour un intérêt quasi nul. En l’occurrence, la superficie de la raquette ci-dessus est d’environ 550 m² (en ne comptant que l’espace vert)…

 Pour aujourd’hui, je m’abstiendrai lâchement de trancher sur ce sujet, laissant aux courageux défricheurs le soin d’adopter une position en fonction du contexte local.

Date de l’article d’origine : 30 juin 2011

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s