Quand nous aurons lâché le volant…

Avant de lâcher le volant de notre existence, il nous faudra sûrement commencer par lâcher celui de notre voiture. Or, entre temps, il pourra se passer pas mal d’années durant lesquelles nous aurions plaisir à voir fleurir les primevères le long des haies et s’embraser les hêtres en octobre, par exemple. Mais comment faire, quand on vit sans voiture – ce qui est le cas  de 60 % des 65-69 ans, 70% des 70-74 ans et 84% des plus de 80 ans ?

Ce sujet est abordé par un article intitulé « Les déplacements des seniors : réduire la dépendance automobile », paru dans le dernier bulletin d’information de la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports). Ce texte rappelle que notre territoire est aujourd’hui modelé par une « génération bagnole » qui ne s’est pas particulièrement préoccupée de ces questions, alors que le vieillissement de la population va les rendre plus aiguës dans les années à venir. On nous indique ainsi que « le territoire de vie des seniors les plus âgés a un rayon qui n’excède pas 500 m«  et qu’« il est donc particulièrement important de faciliter leurs déplacements quotidiens de proximité. L’espace public urbain doit être réaménagé pour leur permettre d’aller et venir plus facilement  et en sécurité ; il doit redevenir un lieu de socialisation, de rencontre. Il faut libérer, voire élargir, les trottoirs, généralement trop étroits et encombrés, pour faciliter le passage des fauteuils roulants et des déambulateurs, et multiplier les points de repos pour les piétons âgés ».

Cette notion de rayon de 500 m ne vous rappelle pas quelque chose ? Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises de l’intérêt de planifier l’offre d’espaces ouverts publics et d’espaces verts à proximité des lieux habités, en fixant éventuellement des distances de critères de distance parcourue à pied.

Le chantier est vaste, mais certaines collectivités semblent vouloir s’y engager. A titre d’exemple, le SCoT (schéma de cohérence territoriale) du Trégor, en cours d’élaboration, donne une grande importance au thème du vieillissement et à ses incidences sur l’aménagement du territoire, à grande ou à petite échelle. Le projet de PADD (projet d’aménagement et de développement durable) va même jusqu’à souligner l’importance de bien disposer les bancs dans les espaces publics pour le confort des personnes âgées ! Ce document d’urbanisme ira-t-il jusqu’à demander aux communes de lier leurs projets d’urbanisation à une augmentation de l’offre d’espaces verts publics de proximité ? A suivre…

Date de l’article d’origine : 22 avril 2011. La nouveauté depuis, c’est que le SCoT du Trégor demande maintenant aux communes de réaliser une étude de sociotopes dans le cadre de la révision de leur PLU (plan local d’urbanisme) !

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