Là, ça commence vraiment à sentir le cliché touristique… il ne manque plus que la coiffe bigoudène et la crêpe à l’andouille de Guémené ! Pourtant, le menhir – et en particulier lorsqu’il se présente en compagnie de congénères – se prête très bien à des utilisations ludiques variées, pour autant que ce ne soit pas interdit. Il suffit de voir le plaisir que les visiteurs prennent à se faire photographier dans les postures les plus insolites, et que les enfants éprouvent à escalader ces grosses pierres. La violente hostilité à laquelle s’est heurtée la fermeture des alignements de Carnac, pour des raisons (sans doute justifiées) de conservation du patrimoine, s’explique par la disparition d’un grand espace de liberté, de jeux, de découvertes et de divers petits plaisirs auxquels les autorités n’ont peut-être pas été très attentives à l’époque.
Cette histoire de menhirs m’incite à vous présenter, dans un prochain article (ici), l’extraordinaire parc de sculptures de Vigeland à Oslo, qui est au moins aussi intéressant par l’usage que les visiteurs font des sculptures que par les œuvres elles-mêmes. Comme les menhirs de Carnac, c’est aussi du granite massif, mais ici, le public est en liberté.
Date de l’article d’origine : 27 avril 2011