Étant moyennement porté sur ce genre d’animaux, je ne m’étais jamais spécialement intéressé à l’activité consistant à faire lever la patte à Médor sur les lampadaires du pâté de maisons ; j’avais cependant remarqué que ce ne sont pas forcément les maîtres qui sortent leur chien, mais plutôt les chiens qui sortent leur maître.
Il m’a fallu attendre le 8 mai 2011 pour découvrir ce que peut signifier la sortie du chien en termes d’activités, de plaisirs et de relations aux espaces verts. Ce jour-là, j’ai accompagné un ami âgé de près de 80 ans dans une « sortie canine » aux alentours de Stockholm. Le chien, très actif et joueur, nous a fait parcourir quelques kilomètres autour de la maison sur des petites rues, des sentiers, à travers un magnifique cimetière… Nous avons fait une halte dans un grand espace herbeux pour lancer (avec un propulseur) une balle que le chien devait rapporter. Ces activités m’ont donné une idée de l’espace nécessaire pour que le chien, tout comme son maître, puissent avoir une activité physique quotidienne en plein-air. J’ai aussi compris à cette occasion à quel point, pour une personne âgée, le fait d’avoir un chien et de le sortir chaque jour pouvait être bénéfique au plan de la santé. Tout cela a des rapports directs avec les sociotopes, car le thème « sortie du chien » fait partie des « valeurs » observables dans les espaces ouverts, et cet usage génère des besoins auxquels les espaces offerts aux habitants répondent plus ou moins bien. Il est certain aussi que ce thème mérite mieux que l’intérêt condescendant qu’on lui concède le plus souvent.
Date de l’article initial : 10 mai 2011